À Olivier
Il est printemps
Dans les champs de mon cœur de paysan,
Une saison quand je sème de ce qu’il y a de meilleur
Dans la grange de mes rêves.
Ils mûrissent avec moi en été,
Chaque été,
Et ils montrent leur peau bronzée
Aux couchers de soleil
Implacables.
Ce que j’ai semé se réveille en automne,
Je les cueille, les apporte dans la maison de ma conscience
Et je les sépare: ce que j’ai fait
Pour moi, pour les autres, pour des principes.
Me voilà moi, paysan,
Prêt pour l’hiver insurmontable
Pour d’autres;
Une simple pause sur mon cheminement
Dans la galaxie des mondes idéaux.
din volumul Discuţii în grădina filosofului, Mihai Man, Editura Excelsior Art, 2012